Documents d'archives

L’acte de baptême d’Anne Le Fèvre, le 24 décembre 1645

Le 24. Decembre 1645. a este baptisee Anne fille de Tanneguil  le Febvre & Marie Olivier Nee[1]

Archives Départementales de la Côte-d’Or, 5 MI 17 R 5
(Is-sur-Tille), série E I4 (Registres protestants), f° 532 v°.


L’acte d’abjuration de Marie Olivier, le 24 décembre 1645

Le 24. decembre 1645 Marie Olivier femme de Tanneguil le Febvre demeurant a Grandchamp[2] fait profession de la Religion

Archives Départementales de la Côte-d’Or, I J 2573
(Registre du Consistoire, 10 janvier  1627 - 11 avril 1685).


L’acte de baptême de Marguerite Le Fèvre, le 11 août 1647

Margueritte Le fèbvre

Margueritte Le fèbvre fille de Maistre Tanéguy Le fèbvre. Docteur en theologie et de damlle Marie Olyvier est nee le cinqe Aoust 1647. et fut baptisee par Mr Fleury pasteur l’onziesme du moys et fut  son parrain Mr Jean Piozet sieur des Vignaux advocat et damelle Margueritte Gaudon[3] femme de Mr Josias Poizay advocat

Archives départementales d’Indre-et-Loire,
Registres protestants, Preuilly-sur-Claise, f° 31


La nomination de Tanneguy Le Fèvre au poste de régent de la troisième classe au collège royal de Saumur, le 19 avril 1651

Du 19 Avril 1651

[...] Sur quoy ledit sieur le Febvre, ayant esté prié de venir au conseil académique, et s’y estant transporté la proposition dudit sieur Parisod luy a esté donnée à entendre par monsieur le recteur ensemble toutes les conditions cy dessus qui luy ont esté expliquées par le menu ; lesquelles ouyes ledit sieur Le Febvre a déclaré qu’il en demeure content, et a offert de servir fidellement, et avec affection, la troisième classe ; moyennant que ces conditions soient executées en ce qui le touche. De quoy la compagnie estant demeurée pleinement satisfaite l’a loué et remercié de ce que par le désir qu’il a de servir le bien public il se contente d’une charge qui est loin au dessoubs de sa capacité, et encores avec si peu de recompense. Et d’autant que la grande cognoissance qu’il a des bonnes lettres est assez cognue, et que sans parler des tesmoignages qui luy ont esté rendus d’ailleurs, sa conversation en cette ville depuis un temps considérable a esté chrestienne et d’edification, le Conseil Académique a résolu que parce qu’en cette occasion un examen seroit absolument inutile, et qu’il n’est pas necessaire de luy faire produire d’autres certificats monsieur le principal l’installera dans la troisieme classe dès lundy prochain par les formes acoustumées après que selon la coustume et le règlement des synodes nationaux il aura signé la confession de foy, et la discipline de nos églises.

Archives municipales de Saumur, archives.ville-saumur.fr,
Registre du Conseil Académique (1613-1673), f. 148 et 148 v°.


L’acte d’émancipation d’André Dacier, le 14 décembre 1679

[...] ce jourd’huy en ban escript dans une maison d’habitation s’est presanté mr André Dacier advocat en parlement, fils de mr Jean Dacier aussy advocat en parlement residant en ladite ville, lequel, estant a genoux et ayant la teste nue et les mains jointes audevant dudit sieur Dacier son pere, luy a tres humblement remonstré que despuis son enfance il a demuré en la subjection et puissance paternelles et luy a rendu le respect et l’obeissance et tous les autres devoirs d’un bon fils, et maintenant qu’il a atteint et passé l’aage de vingt cinq ans il désiroit  de faire a l’advenir  ses affaires et proffitz particuliers et de pouvoir disposer comme une personne libre et n’estant soubs la puissance d’autruy  tant de ce qu’il peut avoir aquis dans les occupations dont il a esté honnoré despuis plusieurs années pour les estudes de monseigneur le dauphin que de ce qu’il pourra acquerir a l’advenir et, quoy qu’il ayt demure pendant dix ans continuels hors de la maison dudit Sieur son pere et que par la il eust peu pretendre  d’estre affranchi de la puissance paternelle, il veut neanmoins que son emancipation depende de la pure volonté dudit Sieur son pere, et pour cest effet il le supplie et tres humblement requier de le vouloir emanciper et liberer de sa subjection et puissance  et de luy donner plein pouvoir et liberté de dores en avant achepter vendre donner tester et  generallement faire et disposer des biens que Dieu luy a donnés et qu’il luy voudra donner  a l’advenir, auxquelles prieres et supplications ledit sieur Dacier pere inclinant et ayant disjoint les mains à sondit fils et iceluy relevé l’auroit volontairement emancipé affranchy et delivré de sa subjection et puissance paternelle et luy auroit donné plein pouvoir et liberté de dores en avant travailler  a son proffit particulier, achepter vendre donner tester et generallement faire et disposer des biens qu’il peut avoir acquis et qu’il plairra a  Dieu luy donner a l’advenir, comme une personne libre n’estant soubs la puissance d’autruy peut faire, sans qu’en cas ledit sieur Dacier auroit a l’advenir d’autres enfants ils y puissent rien pretendre  a la charge neanmoins que sondit fils ne pourra contracter mariage que par son expres consantement. Dequoy ledit sieur Dacier fils a tres humblement remercié ledit sieur son pere et luy a protesté que pour cella il ne se departira jamais de l’honneur respect et obeissance qu’il luy doibt. Surquoy par nousdit  juge  a esté interposé nostre decret et authorité judiciaire sauf le droit du Roy et d’autruy en tesmoin de quoy. Fait a Castres le quatorzieme decembre mil six cent soixante dix neuf en presance de [...]

Archives départementales du Tarn, B 328, fos 134-135.


L’acte de sépulture de Marie Olivier veuve Le Fèvre, le 22 janvier 1684

Aujourdhuy vingt deux Janvier mil six cent quatre vingt quatre  a esté enterré le corps de desfunte Marie Ollivier femme de feu Tannegui Lefebvre auquel enterrement ont assisté Mr Abraham Meure[4] et Pierre Demonnery marchand qui ont dit que ladite desfunte  lors de son deces estoit agée de soixante et onze ans ou environ et ont signé

[Suivent les signatures :] A Meure    P demonnery

Archives départementales du Maine-et-Loire, archives49.fr
Registres paroissiaux d’état-civil, Saumur -1668-1684
Baptêmes, mariages, sépultures (vue 152).


L’acte de baptême de Jean André Dacier, le 11 octobre 1684

Baptesme de Mr Dacier

Jourdhuy onziesme octobre mil six cent quatre vingts  quatre par Monsieur Lacaux Ministre a esté baptize au temple de Castres un enfant de Monsieur Mr Andre Dacier et de demoiselle Anne Lefevre maries habitans de la presant ville, a esté presanté au baptesme par Monsieur Mr Jean Dacier advocat en parlement son grand pere parrain et par demoiselle Susanne de falgueroles femme dudit Monsieur Mr Jean Dacier Marraine et luy a esté impose nom Jean Andre nay le dixiesme dudit mois et an se dessus [...] ledit Monsieur Mr Andre Dacier pere s’etant signé avec ledit Monsieur Mr Jean Dacier et avec ladite Damoiselle Susanne de falguerolles marraine en foy de ce

[Suivent les signatures :] Dacier A      Dacier     Lacaux ministre Suson de falgueroles.

Archives départementales du Tarn, 2 E 065 019 13, f° 33 r° et v°.


L’entrée en religion d’Anne Marie Dacier, le 26 janvier 1698

Soeur Anne Dacier fust vestüe le xxvi Janvier 1698 aagée de xx ans Et fust professe le premier febvrier 1699 Et trespassa le 5 aoust 1748.

BnF, Ms fr 11662, microfilm 34831, liste des religieuses de l’abbaye royale de Longchamp, f° 98 v°.


Le testament d’André Dacier, le 31 octobre 1721

Au nom du pere du fils et du Saint Esprit

Pendant que je jouis encore d’une bonne santé avant que la mort vienne me surprendre j’ay voulu profiter de moments si precieux pour disposer des biens que la bonté divine m’a departis, voicy donc ma derniere volonte que je déclare par ce testament écrit et signé de ma main.

Je nomme pour mon heritier de ma maison de Castres et de tous les biens que j’ay en Languedoc Mr Monteils mon cousin germain, et apres luy ses deux filles mes cousines que je substitue l’une a l’autre, a condition qu’ils payeront a ma fille Anne Marie Dacier Religieuse a l’abbaye Royalle de Longchamp une pension viagere de cent livres par ans payable cinquante livres par chaque six mois, et en cas que mondit cousin Monteil et apres lui ses filles viennent a mourir sans enfants nés en legitime mariage je veux que tout ce bien passe a mon plus proche parent du costé de mon pere, lequel demeurera chargé de ladite pension pendant la vie de madite fille.

Pour reconnoitre l’amitie que Monsieur de Nyert mon cousin premier valet de Chambre  du Roy m’a temoignée et la consolation que j’ay trouvée chez luy dans mes afflictions, je luy donne mes deux contrats de rente constituee sur les aydes et gabelles  qui sont chacun de quinze mille livres a condition que luy ou ses heritiers apres luy  payeront a ma fille Anne Marie Dacier Religieuse a l’abbaye Royalle de Longchamp une pension viagère de deux cens livres par an payable cent livres par chaque six mois.

Je donne  a ma parroisse St Germain de l’Auxerrois pour les pauvres mon contrat de rente constituée sur les aydes et gabelles  qui est de dix mille livres, et ce qui me reste deub de la rente viagere  de mon contrat de rente de deux cens livres pour cinq mille livres de principal a condition que Mr le curé de ladite parroisse  faira dire a perpetuité tous les ans le jour de mon decedz une messe basse au grand autel et deux messes a l’autel St Roch pour prier Dieu pour moy pour ma chere femme et pour ma chere fille.

Je donne a l’abbaye Royalle de Longchamp les trois actions que j’ay sur la Compagnie des Indes a condition que ma fille Anne Marie Dacier Religieuse a ladite abbaye jouira sa vie durant de ce qui en proviendra.

A l’egard de la vaisselle d’argent batterie de cuisine et generallement de tous les meubles qui se trouveront dans mon appartement et dans le cabinet, car ils m’apartiennent tous, je prie Monsieur de Nyert mon cousin ou sa famille de les faire vendre a l’exception de sept portraits et d’un tableau de la Régence de la feue Reyne mere, que je donne a mondit cousin de Nyert ou a sa famille.

Tous les jettons d’argent et tout l’argent monoye qui se trouveront chez moy a mon deces, je prie mondit cousin de Nyert ou sa famille de les joindre a ce qui proviendra de la vente des meubles, de prendre sur ce fonds de quoy payer les gages qui se trouveront deubs a mes domestiques, six cens livres que je donne une fois payée a madame Canon par dessus ses gages pour les soins qu’elle a eus de moy et cent livres que je donne aussy une fois payée a Chevalier mon laquais par dessus ses gages, et les frais de mon enterrement qui sera fait simplement comme celluy de ma femme, et trente messes qui se diront le jour de mon enterrement, Je donne aussy à Chevalier mon laquais ma garde robbe.

A la fin du mois prochain il me sera deub deux années de ma pension de quinze cens livres, et a la fin de l’année il me sera deub aussy deux années de mes appointements de l’academie des Inscriptions et Belles Lettres de deux mille six cens livres, il est deub aussy a l’academie françoise les jettons depuis le 1er juillet 1717, quand on payera cette pension et ces jettons  je prie Mr de Nyert mon cousin de recevoir les payements de les joindre a ce qu’il aura entre ses mains, et d’en metre un fonds enreserve qu’il employera a soulager ma fille religieuse a Longchamp en luy donnant chaque année tout ce dont elle aura besoin dans l’etat infirme ou elle se trouve, et si maditte fille vient a mourir avant le payement de ces jettons et de ces pensions je prie Mr de Nyert ou sa famille d’en disposer en faveur des pauvres comme ils le jugeront a propos, leur pieté en faira un meilleur usage que je ne scaurois faire.

J’ay deux billets de messieurs les directeurs de la Compagnie des Indes de cinquante deux louis d’argent chacun signés Delaporte Lallemand du Bery et Dartaguette payables a la fin du mois prochain.

J’ay de plus une reconnoissance de Monsieur Molo qui reconnoit que je luy ay remis les coupons de huit actions que j’avois sur les fermes du bail de Lambert, et qui promet que je seray payé du surplus au benefice desdites actions s’il y en a aprés l’arretté des comptes, sy cella est payé Mr de Nyert aura la bonté de le joindre au reste pour en faire le meme usage.

Quoyque mon cabinet de livres ne soit pas considerable il y a pourtant quelques livres qui ne sont pas indignes d’entrer dans le tresor de livres de Sa Majesté, je supplie le Roy avec un tres profond respect d’agreer que je le donne pour augmenter ce cabinet dont le feu Roy Louis le grand de glorieuse memoire m’a fait l’honneur de me confier la garde.

Je prie Mr de Nyert de me faire enterrer dans l’Eglise St Germain l’Auxerrois  ma parroisse vis a vis la chapelle St Roch aupres de ma chere femme et de ma chere fille.

Cette disposition faitte je n’ay plus qu’a demander pardon a Dieu de tous les pechés que j’ay commis qui sont tres grand[s] et en tres grand nombre. Je le prie de n’entrer point en compte avec moy et d’oublier mes offenses, je n’ay d’esperance qu’en sa misericorde, il a donné son fils unique pour me racheter il m’a tiré des tenebres de l’heresie, ou ma naissance m’avoit malheureusement engagé et m’a ramené a la lumiere de la veritable Eglise et tous les moments de ma vie sont marques par des graces singulieres que j’ay receues de sa bonté, J’ose donc esperer qu’il ne voudra pas perdre une ame a laquelle  il a donné tant de marques de son amour, Je prie son fils Jesus Christ mon unique mediateur d’apaiser la justice de son pere dont il peut me mettre a couve, et obtenir la rémission de mes pechez par les metterites (mérites) de sa passion et de sa mort, Je prie le Saint Esprit de me santiffier et de ne plus se retirer de moy et de ranimer de plus en plus ma foy et mon esperance, Je prie aussy la Sainte Vierge St Michel archange les bien heureux apotres et tous les Saints de m’accorder leur intercession et de prier pour moy afin que là ou le peche a abondé la grace abonde par dessus,  fait a Paris dans le cabinet du Louvre le trente un d’octobre mil sept cens vingt un.

Archives Départementales du Tarn, B 332, 6e feuille v°-8e feuille.

[1] Cet acte, le dernier de l’année 1645, se termine par une ligne inachevée (ou en partie effacée). Ce n’est pas l’acte authentique, puisqu’il ne porte aucune signature, mais la copie du greffe.

[2] Hameau situé au sud-est de Langres. De cette indication du domicile des époux Le Fèvre on peut inférer le lieu de naissance d’Anne. Les protestants de la région de Langres devaient se rendre au temple d’Is-sur-Tille pour les baptêmes et les mariages.

[3] Marguerite Gaudon est la sœur du traitant Samuel Gaudon, vicomte de la Raillière, qui eut l’ambition de reconstruire sa ville natale, Preuilly-sur-Claise, pour en faire une cité idéale, à l’image de Richelieu.

[4] Régent de la première classe au collège royal de l'académie protestante de Saumur.